Notre village est un territoire de contrastes. Alors que des travaux quasi-pharaoniques transforment notre proche environnement en absorbant goulument prés et terres agricoles, au nom de l’expansion économique sensée garantir « l’emploi » (l’avenir seul apportera des réponses à ce sujet…), il est possible d’appréhender la subsistance tenace d’activités organisées ou totalement naturelles nous rattachant à notre sol.
Ainsi quelques images récentes nous autorisent bien heureusement à penser que « tout n’est pas perdu ». Il suffit parfois de lever la tête, ou de quitter la route, pour capter des témoignages fugaces qui éveillent en nous poésie et espoir.
Et pourtant, aucune image de « Bisounours » à l’horizon…
Seulement des bovins de l’exploitation Beucler (en direction de la carrière, bout de la rue de Béreau), troupeau chamarré composé de races Montbéliarde, Charolaise ou Saler et un groupe de cigognes explorant la flèche de notre temple (édifice communal), en équilibre remarquable, même sur une patte !
En espérant que vous apprécierez.
Photos : cigognes (JMG), bovins (JF)
Seulement voilà, que fait-on avec ça ? Le contrarier est impossible, la loi est avec les aménageurs et le combat pour préserver ces terres a été perdu. Nous avons constitué en mairie un dossier de presse relatant les événements citoyens (auxquels des élus participaient aussi) menés par l’association « Plat’Oxygène » à l’époque. On peut dire que tout a été tenté pour préserver la nature et les terres agricoles. Venez le consulter en mairie, vous serez surpris de la vigueur et de la détermination développées.
Faut-il se résoudre à voir notre territoire grignoté, puis absorbé à grosses bouchées sur ce plateau ? En tout cas, il faudra l’intégrer, le retour en arrière n’est pas prévu… Il faut composer avec. Sur ce sujet, la faune nous donne l’exemple d’une adaptation, malgré le bouleversement gigantesque. Les chevreuils, les renards, les lièvres et les oiseaux se réapproprient les quelques espaces préservés ou rendus à la nature. Notre ami Dominique DELFINO en est le témoin et aussi le grand acteur ! Et reconnaissons aux aménageurs une écoute sur le sujet.
Pour finir, ces installations d’entreprises créent une forme de richesse pour la commune, par l’intermédiaire des taxes foncières. Ce n’est certes pas le prix de nos terres et de notre tranquillité, mais un apport non négligeable au développement du village. C’est le paradoxe et l’équilibre avec lesquels nous composons avec l’équipe municipale et les citoyens qui le souhaitent dans la gestion du devenir d’ALLENJOIE. A bien vite d’échanger.
Pour ma part ce qui m’inquiète le plus c’est le bruit, j’ai peur de perdre mes nuits sans un bruit (avec fenêtre ouverte). Entendre le silence c’est fabuleux ! Il est encore peut-être un peu tôt pour le dire, mais il me semble que déjà des bruits nouveaux sont là (ventilation ?, soufflerie ?), ils sont sans doute dans des volumes acceptables mais c’est nouveau …
oui hélas nous ne pouvions pas échapper à l’élaboration de ce projet et à aller de l’avant mais à cette échelle là nous ne sommes pas encore en mesure d ‘ y voire que du bien ou du mal . Seul l’avenir nous le dira