En manipulant l’impressionnant stock d’archives à éliminer (suite au passage des personnels des Archives Départementales – voir article récent), nous venons de vivre une situation assez inédite…
En saisissant deux cartons d’archives à déplacer, une enveloppe, sans doute coincée là depuis bien longtemps, tombe à nos pieds… C’est une enveloppe classique, jaunie, un peu écornée, avec pour adresse :
Commune d’Allenjoie
Monsieur le Maire
ALLENJOIE (Doubs)
Intrigués, nous ouvrons l’enveloppe. Une lettre pliée en quatre commence par ces mots :
A René, mon Maire préféré, Souvenirs du Salon de l’Agriculture 1965
Bien sûr, comme chacun le ferait, nos yeux se portent sur la signature. Et c’est un vrai choc !
« ton Edith »
Le plus jeunes ne réagiront pas, mais les plus de 60 ans réaliseront l’impensable : Edith ! Edith PIAF ! La vedette de la chanson française, un mythe en somme, annonçait à René B…….. sa venue à la Foire de Valentigney, et proposait à notre maire de l’époque d’en profiter pour se revoir.
En quelques phrases bien choisies, elle disait « qu’elle ne regrettait rien », le surnommant même « Milord » au détour d’un souvenir précis. D’autres détails, à classer dans le domaine strictement personnel et que nous nous interdisons de communiquer, nous laissent pantois !
Le Maire de l’époque, le Maire d’ALLENJOIE, avait donc soulevé le cœur d’Edith PIAF, bien avant que Marcel CERDAN ne le cueille d’un uppercut…
On comprend alors que sa chanson « La Foule » racontait cette première rencontre, dans la cohue du Salon de l’Agriculture, et que lorsqu’elle fredonne « Quand il me prend dans ses bras……je vois la vie en ro-se », c’est réellement une subtile allusion à l’engagement politique affirmé de René.
Peut-être certains, dans la confidence de l’époque, pourraient encore témoigner de ce « béguin » ?
En tout cas, cette journée aux archives fut pour nous l’occasion de découvrir un véritable
« Hymne à l’Amour »
La fin de cette histoire d’amour découverte dans les archives de la mairie ne signifie pas la fin de tous nos amours. Les archives ont toujours révélé des secrets enfouis mais celui-ci c’est de l’amour avec un grand A . Espérons d’autres bonnes découvertes.
Hé oui, Christophe avait flairé juste (c’est pourquoi nous avons freiné son commentaire, il était le premier à réagir), ce beau roman, cette belle histoire a été imaginée pour perpétuer la tradition des blagues du 1er avril. L’opération, bien réelle, du tri des archives a été le support plausible. Merci David d’avoir suscité cette piste !
Ceux et celles qui y ont cru ont un coeur pur et un esprit romantique, c’est une qualité précieuse.
Quant au commentaire « qui en rajoute », on adore.
Pour clore le sujet, nous pouvons attester qu’il n’y eu rien non plus entre Mireille Mathieu et Robert G., ni entre Nana Mouskouri et Claude M., pas plus qu’entre Zazie et Bernard P. et encore moins entre Mylène Farmer et Jean F.