Dans le ventre de l’Harmonium…

Dans le ventre de l’Harmonium…

Nous avons parlé déjà récemment de cet instrument rattaché au Temple, installé en tribune, et qui sommeillait depuis que Marcelle (maman de Jean Michel GROSCLAUDE) avait cessé de le faire chanter.

Elle sera sans aucun doute très heureuse d’apprendre que cet harmonium, instrument souvent confondu avec l’orgue, fait l’objet d’un grand intérêt en ce moment.

En effet, nous vous avons relaté la venue de Monsieur Jean Charles ABLITZER, titulaire des orgues de la cathédrale Saint Christophe de Belfort, fortement intéressé par « notre » harmonium pour réaliser un enregistrement de pièces dédiées à cet instrument, pièces datant de la Révolution. Après deux prises de contact, l’intérêt n’a fait que croître et nous avons décidé d’entreprendre un entretien et une révision complète par un spécialiste.

Monsieur BRAHIÉ, Maître facteur d’orgues, basé à Morschwiller, est donc venu appréhender l’état réel et les interventions nécessaires. Cette opération s’est déroulée ce jeudi 21 avril sur l’après-midi. Une très bonne nouvelle à la clé : cet harmonium ne nécessite qu’une légère révision tant il a passé avec bonheur les très longues années à ALLENJOIE. Pas de problèmes structurels, ni de pièces complètes à remplacer. Simplement quelques gestes très professionnels et un léger accord sur certaines notes.

Contrairement à l’orgue qui tire ses sons de tuyaux de différents diamètres et tailles, l’harmonium sonne par la vibration de languettes de cuivre (traité). L’accord se faisant en intervenant avec très grande précision sur l’épaisseur de la languette…

Les différentes « parties » de l’harmonium constituent des « niveaux » qui peuvent être accessibles individuellement, par empilage. Tout en bas, les soufflets actionnés par le pédalier (2 pédales en alternance), puis les ouïes qui permettent et diffusent le passage de l’air en pression, puis les languettes avec répartition des « jeux » (timbres qui peuvent se superposer), et enfin le clavier.

Cette fabuleuse mécanique vibratoire mérite vraiment d’être découverte. Il faut voir la multiplicité de pièces, de renvois, de ressorts, de tirettes… Constater aussi le parfait état des joints d’étanchéité de l’époque, à tel point que pratiquement aucune poussière n’était constatée dans le ventre de l’instrument !     

En attendant que Monsieur BRAHIÉ nous fasse parvenir son petit reportage photos, nous vous livrons les premières, prises sur le vif.

La suite ? En gestation avec Jean Charles ABLITZER pour apporter la « touche finale » à ces belles rencontres. A suivre très prochainement…       

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