Retour sur l’hommage à Samuel PATY

Hommage à Samuel PATY – mercredi 21 octobre 2020, 18h30 – ALLENJOIE 

Bonsoir à toutes et tous,

L’heure n’est pas aux discours et mon intervention sera brève.

Vendredi dernier, la barbarie s’est déchainée à l’encontre d’un des nôtres. Samuel PATY exerçait un métier exaltant et harassant. Il avait choisi d’éduquer, pas de « transmettre des savoirs », mais véritablement d’ouvrir les consciences de jeunes gens, comme l’institution lui demandait. Cette ouverture des consciences, cette formation d’esprits libres, elle ne peut se construire et se défendre qu’à travers la connaissance. La liberté s’acquiert et se forge par la connaissance.

Samuel PATY le savait bien, lui qui, dans la dignité et le respect ouvrait des espaces de réflexion pour instruire à la liberté d’expression.

D’autres esprits, instrumentalisés, formatés par des dogmes religieux, contestent cette liberté fondamentale, au point de tuer… Ces dernières années ont été éclaboussées du sang d’innocents, sacrifiés pour organiser la sidération et la terreur.

Notre société réagit avec ses armes que sont le droit et la justice. Elles peuvent apparaître bien fragiles face aux fanatismes, mais elles doivent trouver leur puissance dans notre cohésion sociale et notre refus collectif de baisser les yeux devant l’ignominie et l’obscurantisme.

Chacune, chacun d’entre nous sait la raison de sa présence ici, ce soir.

Personne ne pense que notre rassemblement puisse changer quoi que ce soit. La naïveté n’est pas présente autour de cette fontaine. Mais nos sirènes ne chantent pas une mélopée de renoncement. Elles crachent l’eau de la vie ! Cette vie de convictions et d’actes que nous incarnons aujourd’hui, en associant nos empathies et nos fiertés, nos dignités et nos valeurs.

D’autres, qui ne sont pas là, portent également ces valeurs, mais ont choisi le retrait. Nos pensées se mêlent dans l’hommage national rendu en ce jour à Samuel PATY.

Ces pensées se dirigent affectueusement vers la famille de Monsieur PATY, son épouse, son fils, ses parents, mais aussi vers ses collègues et ses élèves, inévitablement profondément traumatisés par cette tragédie.

Le village d’ALLENJOIE, que vous représentez en cet instant, s’incline respectueusement en hommage à toutes celles et tous ceux qui ont payé de leurs vies précieuses la défense fondamentale de notre liberté d’expression. Premier socle inaltérable de notre liberté de vivre, tout simplement.

Je vous remercie.

Je vous propose de respecter une minute de silence, suivie d’une minute d’applaudissements et de terminer en chantant La Marseillaise.

Jean FRIED

La publication a un commentaire

  1. FRIED Jean
    Nous n’avons pas souhaité donner un écho-presse à ce moment d’hommage et de recueillement.
    La discrétion et la dignité font bon ménage dans ces circonstances… Par contre, ce site communal constitue le cadre adapté pour informer les administrés.

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