Une histoire qui commence par un coup de fil d’un administré, Maxime, informant que lors d’une promenade aux abords de la Source des Fées, son papa a entendu des miaulements provenant d’un tapis de ronces.
Me rendant sur place, suivant la localisation indiquée, je tends l’oreille et, au bout d’un moment, je perçois effectivement un faible miaulement par intermittence. Tentant d’engager une forme de « dialogue », d’une voix rassurante et bienveillante, je cherche à localiser plus précisément les appels. Sans réussite dans un premier temps, je m’éloigne pour vérifier le débit actuel du ruisseau.
Après une dizaine de minutes, je reviens au point initial, et je recommence ma « mise en confiance vocale », tout en marchant à pas prudents et écartant les ronces au sol. Ce que j’avais pris au premier passage pour un galet sous la végétation s’avère en réalité être la « boule de poils » recherchée !
Aucunement farouche, le chaton répond à mes caresses en se levant et sortant progressivement la tête, puis progressant pour venir se frotter contre mon pied. Il me semble sociable, bien que craintif, mais accepte facilement que je le porte jusqu’à mon véhicule. Il choisit de se caler sous le siège…
Mon premier réflexe est de me tourner vers le service des Gardes Nature Communautaires qui prennent habituellement en charge ce type d’événement. Malheureusement, ce jour-là, la permanence est assurée par un agent seul au standard qui ne peut se déplacer avant le lendemain matin.
Avec cette information, je sollicite l’avis d’une responsable locale d’une association amie des chats. Elle me communique les coordonnées d’une association cousine.
Avant d’activer cette piste, je questionne le groupe d’élus communaux (merci WhatsApp) pour savoir si quelqu’un pouvait assurer la garde du chaton jusqu’au lendemain matin, dans l’optique d’une prise en charge par les Gardes Nature ou par l’association dédiée.
C’est Anaïs, déjà propriétaire d’un chat, qui se porte volontaire pour assurer l’accueil temporaire Je la remercie encore très chaleureusement pour cette démarche généreuse. J’informe évidemment Maxime (qui m’avait alerté) du déroulé de la situation et lui fait parvenir quelques photos réalisées au moment du contact avec le chaton.
Et, que croyez-vous qu’il arriva ?
Il le trouve très mignon, dans un premier temps. Puis me demande s’il peut le voir dans sa famille d’accueil. Et finalement, ce faisant, il succombe aux charmes du chaton et déclare vouloir l’adopter !
J’ai souhaité partager avec vous ce récit assez révélateur de l’efficacité d’une chaîne de solidarité, finalement bien huilée, qui débouche sur une issue positive, empreinte d’émotion et de chaleur humaine.
Merci à chaque maillon de cette chaîne ! Et l’on en vient à se dire que le retard d’intervention des Gardes Nature a, cette fois, permis une rencontre très bienvenue.
LES FÉES s’étaient bien penchées sur le destin du chaton gris…
N’oublions pas pour autant de condamner et de conspuer les auteurs de ce lâche abandon. D’autant que, juste après la rédaction de cet article, nous découvrons sur le site « Et si t’étais d’Allenjoie » qu’une autre famille a fait une rencontre semblable d’un chaton gris très ressemblant au sujet de l’article sur le secteur du Grand Bois (direction Bourogne). On peut envisager que ce deuxième chaton appartenait à la même portée, et que les « abandonneurs » ont sévi sur des secteurs différents. Honte à eux !